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Site Univers littéraire
10 mars 2023

Instantané

 

Gracile, elle se tenait près de la barrière,
le visage éclairé par un rai de lumière
Oblique, débusquant l’ombre dans un jeu de
Clair-obscur irisé ciblant sa main posée
Comme ça, nonchalamment sur une poignée,
Souriant, caressant sa coiffure à la mode.

Tout était calme dans cette vaste campagne
Qui m’apparut comme un vrai pays de cocagne,

Je la voyais, tapi derrière des halliers
À la fois ravi du spectacle et intrigué
Par son allure alanguie, son air naturel
Qui d’ici, me la rendait encore plus belle.

Je distinguais, à l’abri de buissons touffus,
Dans l’insolation d’une lumière crue
Le galbe de son corps, sa peau de figurine,
En contrejour se dessinait en opaline
Son teint diaphane qui s'inscrivait dans l’espace,
Son corps évanescent resplendissant de grâce,
Une épure, une silhouette intemporelle
Se profilant en relief dans le bleu du ciel.

Je la regardais ainsi, sans aucun bruit
Mais par un infime mouvement que je fis,
Elle tourna son visage dans ma direction,
Scruta l’espace de toute son attention,
Tout de suite sur ses gardes, le front plissé,
Inquiète comme un animal effarouché.
En silence, je quittai alors mon affût :
Elle perdit soudain son petit air ingénu,
Le charme disparut et j'en fus fort ému,
Je l’avais perdue. Je ne l’ai jamais revue.

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<< Ch.Broussas Instantané
10/03/2023 >>
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