Alain Georges Leduc Cristian Sida
Référence : Alain Georges Leduc, "Cristian Sida", Éditions Brumar, 2009, Préface et entretiens : Alain Georges Leduc, 127 reproductions de tableaux de Cristian Sida et 22 photographies.
1- Présentation
Cristian Sida est un artiste-peintre roumain né le 13 avril 1974 à Arad qui se rattache au courant 'Néo expressionnisme art gestuel et informel'. Après des études classiques d’art plastique en Roumanie, Cristian Sida fait un séjour en France en 1990 où il découvre en particulier Kandinsky qui va beaucoup l’influencer. Dès lors, il va tenter une synthèse, vision personnelle de l’art pictural contemporain intégrant ses racines roumaines.
Il fait ses premières expositions en 1993-96 où on sent encore l’influence de précurseurs comme Paul Klee, avec en particulier le salon des Arts plasticiens « Mes fleurs cosmiques ». Les années 1997-98 le voient voyager en Allemagne, utiliser l’acrylique dans sa série « Bleu horizontal » puis ce sera l’exposition à la galerie Est-West à New-York.
Il revient ensuite à Paris pour plusieurs expositions, Belleville avec le groupe Itinérances, la galerie Saint-Honoré puis « les créations du possibles » à la galerie Cotte. A partir de 2002, il entreprend un nouveau cycle « Le Jardin des ateliers » et expose au Musée d’Art Moderne à Paris, délaisse l’abstraction pour un "figuratif décoratif". En 2006, ce sera un nouveau cycle « Satyricon » avec un voyage à Metz et à Paris.
Retour en Roumanie en 2009 où il fait des expositions sur « L’Absurde dans les arts visuels » et « Sur le corps ».
Lui Jean Genet Christ à Briare Il pleut sur Briare 2010
2- Parcours et expositions
Après la Faculté des Beaux-Arts de Timisoara, il commence à exposer dans son pays puis en Allemagne et en France où il est remarqué par plusieurs critiques d'art, en particulier par le critique d'art français et écrivai Alain Georges Leduc qui lui consacrera un ouvrage.
Il a participé à de nombreuses expositions, par exemple de Târgu Mures (Budapest Hongrie), East-West Gallery (New-York USA), Helios Timisoara, Paris France, Szeged Hongrie, Delta Arad, Calina Timisoara, Târgu Mures, Saint-Genis-des-Fontaines France.
Parallèlement, plusieurs expositions personnelles onr été organisées depuis 1993 : Palatul copiilor Arad, Biblioteca de Arta Timisoara, Galerie Nationale Delta Arad, Galerie Saint-Honoré 152 – Paris, Les Créations du possible – Paris, Galerie ArTei et Galerie Senso Bucuresti, Galerie Calina Timisoara. Plus récemment, il a été l'invité de Soleil de l’Est à l’atelier de création, Briare en 2010.
Radio Nostalgie II Tramontana dyptique 2011
3- Itinéraire pictural
Son œuvre se place entre abstraction et figuration. En fait, il a peu à peu abandonné l’abstraction pure pour un figuratif qui se fond dans l’épaisseur de la matière, ce que Alain Georges Leduc appelle « le dripping figuratif ». Il cherche un style, une peinture qui soit à la fois sensible et réfléchie, construite autant qu’instinctive.
Dans ses tableaux, il y a plusieurs peintures, « des toiles qui s’apparentent formellement à celles de Pollock, faites de trames réticulées. Il aime les grandes toiles avec des gris, des oranges, des nuances de chocolat où la facture moderne ne le cède en rien à la patine romaine qui aurait des airs de ‘fresques pompéiennes’. La couleur est une façon de traduire ses états d’âme, par exemple un jour d’amertume qu’il peint avec « d’immenses traces de rouge et noir, deux ou trois qualités de gris colorés. » Après l’émotion pure, vient le temps du recul et de la réflexion.
Cristian Sida aime travailler en musique comme Jackson Pollock qui écoutant surtout Coleman Hawkins et qu’il considère comme la part d’improvisation de son art. Son évolution, après ses périodes d’abstraction et du « langage informel aléatoire », s’appuie sur « l’abstraction gestuelle » et les rapports chromatiques qu’il met en œuvre.
Le voyage en couleurs Moi, lui ou elle Satyricon 2010
Ce langage l’empêche de s’inscrire dans une démarche mondiale qui puiserait dans ses racines. Avant de passer à l’acte de peindre, Cristian Sida se prépare, se "met en condition". Préparation mentale d’abord avec ballades et concentration. Le schéma général se grave dans son esprit, une épure en gamme de bleus par exemple. Dans son atelier, avant de s’engager dans la réalisation de son projet, il choisit son ambiance musicale et prépare soigneusement son matériel, mélange dans des godets huile térébenthine et couleurs, ses tons de gris avec de petites doses de rouges, de bleus et de jaunes.
Le processus se poursuit par une mise en relation avec les couleurs saturées puis par un pliage de la toile laissant apparaître des structures sur lesquelles il va pouvoir intervenir. Il laisse venir le besoin d’expression intime « en envisageant une hypostase identitaire » qui corresponde à son inquiétude fondamentale.
Peu à peu, il structure davantage, travaillant avec le fusain ou la sépia pour passer au camaïeu puis à la couleur sur les visages et sur les fonds. Ce n’est pas tant la beauté qui l’intéresse que de saisir l’expression. « Je veux me détacher, confie-il à Alain Georges Leduc, d’une manière réaliste d’être fidèle à un sein, à un torse, je veux les réinventer en utilisant des structures. » Il laisse la manière suivre son propre chemin et intervient quand il le juge nécessaire. La structure devient plus complexe quand les gammes de couleurs évoluent, « se multiplient, se divisent, se détruisent entre elles ».
4- Voir aussi mon fichier :
► Alain Georges Leduc et son oeuvre --
5- Liens externes
- Galleyria -- La peinture de Cristian Sida
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<< Christian Broussas • Cristian Sida• © CJB ° 30/10/2011 >>
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