Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Site Univers littéraire
3 janvier 2018

Passent les mondes…

        Sur une phrase de leibniz...

        C’est un curieux contraste entre tout et rien,
        Un mystérieux mélange de va et vient,
        Des entre-mondes pris dans les interstices
        Écartelés entre réel et factice,
        Quand notre  monde nous renvoie un écho  
        À peine déformé de nos propres maux,
        Tout se brouille entre l’infiniment petit
        Et le sombre vertige de l’infini.Gottfried_Wilhelm_von_Leibniz

        Oh, malgré les bonnes paroles des apôtres,
        « Les mondes passent, en vérité, l'un après l'autre,
         Leur succession ne signifie peut-être rien.
 »

         Toutes les joies et les peines, ça va ça vient
         Il faut s’y faire, c’est ainsi que vont les choses,
         C’est selon, virant au noir et parfois au rose,
         Sans pour autant vraiment éclairer l’horizon
         Et desserrer les grilles de notre prison.

         Qu’est-ce que les sentiments si les mondes passent,
         Condamnés, arasés par le temps, que tout lasse,
         Qu’est donc cette réalité qui fuit le temps,
         S’effiloche en se délitant aux quatre vents,
         Qui n’est déjà plus à la seconde suivante
         Reléguée au loin par les ans, déjà absente,
         Même si alternent ici bas joies et peines
         Sans grand souci de ce qu’ensuite il advienne,
         Que le silence des cieux nient l’humanité,
         Même si nos vies ne sont rien que vanités,
         Même s’il ne reste rien de nos passions,
         Eux aussi ne sont qu’éphémères illusions.

         Qu’avons-nous d’autre qui puisse nous satisfaire,  
         Qu’en appeler au ciel par de belles prières,
         Égarés dans les arcanes de cette terre
         Si sereine qui nous est parfois étrangère ?
         Nous pouvons lancer aux chiens nos vanités comme
         Le hasard farceur joue aux dés avec les hommes,
         Comme s’il fallait jeter nos imprécations
         Inutiles au grand vent de nos déraisons,
         Le destin de l’homme et son âme vagabonde

         Ne se confond-il pas avec le sort du monde ?

<> Voir aussi les sites Poètes et Poésies et Récap Poésies <>


<< Christian Broussas - Leibniz - 3/01/2018 • © cjb © >>

Publicité
Publicité
Commentaires
Site Univers littéraire
Publicité
Archives
Publicité